skeet » 04 Juil 2012 13:55
Pas tout-à-fait : pour qu'une cartouche soit douce, il faut le minimum de pression pour une vitesse donnée. En clair quand la poudre s'enflamme, la pression monte dans l'étui, jusqu'à atteindre une valeur suffisante pour "faire sauter" le sertissage, libérant la charge et sa bourre. On comprendra donc qu'avec différentes sortes de sertissage (ex: 6 ou 8 plis) et différentes matières (douilles plastiques ou carton), la pression requise pour l'ouverture de la douille ne sera pas la même.
Ensuite il y a des variations en fonction des poudres qui s'allument plus ou moins vite, si bien que certaines continuent de flamber alors que le sertissage est déjà ouvert donc retransmettant de l'énergie à la charge pour une meilleure vitesse. Enfin, il y a les effets de la bourre et de l'âme du canon. Tout rétrécissement du diamètre du canon (ex: chokes) induit un frottement augmenté sur la bourre ( qui est munie d'un système d'étanchéité) et donc une perte de vitesse de celle-ci, concomitamment à une augmentation de pression dans le canon donc on comprendra que plus on a des chokes serrés, plus on va avoir de recul. Les bourres elles aussi diffèrent, notamment sur le système d'amortissement (ex: bourre Gordon, merci declercq!) si bien que, à pressions égales, deux cartouches avec des systèmes amortisseurs différents peuvent avoir une différence au niveau du recul. Mieux c'est amorti, moins on le sent.
Tout ces facteurs complexes font qu'il y a évidemment des différences entre les cartouches et qu'il convient de les essayer dans son propre fusil pour en avoir une idée, bien que certaines "sortent du lot" de l'avis d'une majorité de tireurs et je pense surtout aux Baschieri et Pellagri équipées de leur système Gordon, ou à certaines douilles cartons 8 plis.