Chêne » 05 Fév 2011 09:55
Des bois de grande qualité, beaux, veinés peuvent très bien se travailler et donner une crosse parfaitement adaptée après passage à la presse à l'huile chaude. ET adopter une forme durable, définitive sans bouger.
Une crosse taillée dans un bois tout à fait ordinaire, dans ce que certains appellent "planhe à pain", tout à fait ordinaire...peut s'avérer "intraitable" se travailler difficilement, puis au bout de peu de temps reprendre sa forme initiale...
L'armurier a bien des fois des surprises de ce côté là.
Sur son Beretta mon fils a fait travailler sa crosse en pente 2 fois....pour rien!!! Après 2mois pour le dernier essai, la craosse était à nouveau "revenue" Il a fallu "raboter" : reprendre la pente en taillant la hauteur du busc. Cela ne veut pas non plus dire que le bois de sa crosse est mauvais, nul etc...L'origine, le climat, le sol et les nutriments qui s'y trouvent, donnent des bois qui "poussent" plus vite, plus régulièrement...et ensuite il y a l'âge, la maturité, des accidents( cassures, objets étrangers éventuels enfoncés incidemment comme des éclats d'obus par exemple, tous des corps étrangers) la partie du tronc utilisée plus ou moins proche des racines, du faîte...l'élagage par l'homme ou par accident ...ensuite, le séchage...
Tout un ensemble de facteurs donne les fibres plus serrées, plus tendres etc...le bois plus nerveux, noueux...des veinages, des couleurs...mais là, on devrait avoir des infos de spécialistes .
Il n'y a pas forcément et à tout coup obtention totale du résultat escompté dans le travail de la crosse : le bois est un matériau vivant...qui réagit...bouge...plus ou moins bien...plus ou moins durablement...définitivement.
Bon ...y a aussi les crosses synthétiques, le laser, l'encre, le traitement thermique, le surfaçage...d'autres problèmes encore!